mardi 26 octobre 2010

Je vous présente mon nouvel atelier que je viens de créer et d’ouvrir ce mois-ci : l’Atelier Petit Gris, à la fois studio de création (graphisme et illustration) et atelier de cours de dessin et d’aquarelle ouvert aux adultes et enfants à partir de novembre 2010 à St-Yrieix-sur-Charente au nord d’Angoulême. 
N’hésitez pas à me demander des renseignements et à venir vous inscrire… Un blog de l'Atelier Petit Gris est en cours de construction. A très vite !

lundi 25 octobre 2010


Me revoici, me revoilà, nouvellement installée à Angoulême ! Avec en prime, un atelier rien que pour moi... A très vite pour vous présenter de nouvelles illustrations, dessins et aquarelles et pour vous parler de nouveaux projets...
(Ci-dessus, mes cartes de visite - magnets laissés aux amis !)

Animaux des montagnes... en page, en image !





Titre : Les Animaux des montagnes
Collection : Dis-moi tout sur...
Editeur : Gamma jeunesse / Circonflexe
Auteur : Violaine Troffigué
Illustratrice : Laurianne Chevalier (moi-même, si Monsieur !)
Publication : novembre 2010
ISBN : 9782713021572

Montagne... de Francine


"L’hiver, tout là-haut, tout là-haut
Son bonnet blanc chatouille les nuages
L’aigle déploie son vaste plumage
Les chamois sautent de rochers en futurs alpages

Au printemps, tout là-haut, tout là-haut
La marmotte gigote sur les rayons du soleil
Et l’ours se met en quête d’un peu de miel
La nature s’éveille mais gare aux abeilles

L’été, tout là-haut, toujours plus haut
Le berger guide le troupeau vers les nouveaux pâturages
Les cloches des vaches caressent les herbes sauvages
Les fleurs parfumeront lait et fromages

L’automne, tout-là haut, tout là-haut
Rouges et jaunes les feuilles sont tombées
Les boules de laine descendent vers la bergerie, serrées
Pour se pelotonner dans la chaleur de la vallée
Tout en bas, tout en bas." (texte de Francine frisée !)

Une montagne... de Martine

"Une montagne toute de couleurs bariolée
Pour l’automne s’était parée,
Resplendissante de mille teints
Dans les rayons de l’été indien.

Arriva l’hiver, qui la fit tant frissonner
Qu’elle vit toutes ses couleurs tomber :
Seuls les épineux et quelques rares feuillus
L’empêchaient de se retrouver toute nue.

Mais la nature est bien faite
Et des pieds à la tête,
Magnifique dans les vents glacés,
Elle se drapa d’une neige immaculée.

Quand le printemps se fit plus chaud,
Les doux flocons se changèrent en eaux
Pour dévaler en cascades argentées
Les pentes fleuries de pétales étoilés.

Et c’est toute de verdure canaille
Qu’elle décida d’habiller sa rocaille
Tout en haut de névés chapeautée
Pour célébrer l’ardeur de l’été."

(texte de Martine Boudinet)

La montagne de Gaëlle


"La brume s’évapore, la forme bleue s’élève, massive. Derrière elle, l’aurore apparaît. Elle habille l’horizon d’une lumière rosée, comme au premier jour du monde. Le souffle régulier de la montagne, berceuse fraîche, donne à l’atmosphère sa vitalité, un piquant qui contraste avec la douceur des premiers rayons du soleil. 

Remontant le glacier, un pas après l’autre, je suffoque, le souffle glacé de la montagne transperce mes os, pétrifie mes muscles, engourdit mon cerveau. J’ai choisi. J’ai voulu grimper haut, haut ! Toucher le ciel, seul, au plus près des étoiles. 

Je tombe sur les genoux. La neige n’est pas froide, elle développe en moi un état extatique. J’en mets un peu dans ma bouche, des milliers de flocons explosent dans mes artères. Je ne ressens que l’extase du moment. Mes yeux grand-ouverts fixent le rose flamboyant dans lequel une seule petite étoile se débat, face au jour grandissant. Je suis un peu comme elle, égaré dans un paysage extrême, qui ne finit pas de grandir. 

A l’approche du sommet, l’émotion me réchauffe un peu. J’attends un signe de la reine blanche. Mais la montagne ne dit rien, elle se contente de respirer. Pourtant, je perçois une résonance céleste. Une douceur qui caresse le paysage froid. La montagne se révèle, elle m’appelle. Le blanc majestueux se déroule sous mes pieds hésitants, fatigués d’avoir espéré. 

Qu’avais-je espéré ? 

Trouver au sommet le secret de la plénitude. " (texte de Gaëlle Jesné)

Josette à la montagne


"Randonnée à Bessans (Haute Savoie)

Passant le col à 2200 mètres d’altitude, je m’engage, à pied, dans la vallée de Bessans au détour d’un virage. Je découvre un petit troupeau de vaches rousses et blanches paissant tranquillement au pied d’une falaise de schiste argenté, dans un repli humide du terrain, tapissé de fleurs d’arnica jaune d’or. Devinant l’heure de la traite, le museau dans la verdure, elles s’approchent nonchalamment du petit chalet d’alpage semi enterré dans la pente douce. Les plaques de lauze de sa toiture contrastent à peine avec les bidons d’aluminium, luisant au soleil d’été, seul indice de la vie pastorale. Rassurée par tant de quiétude, j’entame la descente du col en suivant le sentier séculaire le long duquel des générations de bergers ont bâti leur chalet familial de pierres sèches, abandonnés à présent, à la loi des saisons et du temps.

J’admire au passage, certains murs de pierres sèches, disposées en épis et en quinconce par un berger patient et persévèrent, laissant une signature qu’aucun autre n’oserait démolir. Contrastant avec la sobriété et la rudesse des murs de pierre bleutée et gris pâle, du lichen orangé s’étale ici ou là, comme si un peintre négligeant était venu essuyer son pinceau.

Plus loin dans la descente, dans le prolongement de la pente qui surplombe la vallée de l’Arc, une toiture de lauze solidement charpentée et fraîchement restaurée se campe juste à mes pieds. Très admirative de l’immense surface plane de pierres savamment juxtaposées, brûlantes au soleil de midi, je suis éblouie par la hardiesse de son implantation en balcon, face au glacier du Charbonnel, à la fois lointain et proche, qu’elle semble défier, solidement agripée et dissimulée aux regards indiscrets. Les portes en bois de mélèze aux reflets argentés et rouges, ridées par le soleil et le gel, sont cadenassées et attendent le propriétaire qui ne devrait plus tarder, le mois du juillet étant bien entamé. J’imagine les joies simples et intenses de ceux qui vivent quelques semaines entre le ciel et la montagne, avec vue panoramique sur le lever de soleil sur les cîmes italiennes, abreuvé par l’eau de la source, dormant loin des bruits et des ondes électromagnétiques des villes.

Avant d’atteindre le torrent qui dévale la forêt de mélèze, je longe un champs de trolles contrastant avec le paysage minéral, par leurs feuillages d’un vert franc et luisant et leurs grosses boules jaune d’or de leurs corolles. Quel horticulteur a pu lancer une telle production, loin de toute civilisation ? La nature elle-même.

La promenade se poursuit dans un marécage, où les chevelures blanches et cotonneuses des linaigrettes dansent dans la brise légère. La douceur et la finesse impalpable de la fibre me laisse imaginer pourquoi les ancêtres en garnissaient leur vêtements d’hiver pour avoir chaud.

Soudain, au détour d’un dédale rocheux hérissé de pics, je découvre la vallée de Bessans, large plaine verdoyante, couverte de prairies enchâssées entre les mélèzes. Très étendue, elle a l’air ravi d’être traversée par les torrents de l’Arc, de l’Avérole et du Ribon serpentant au pied des pentes abruptes couvertes de forêts de mélèzes sombres. Plus haut, les alpages vert tendre surplombent le site, pour devenir des sommets minérals recouverts de neiges éternelles, espace mystérieux pas toujours visibles d’en bas. A cette altitude, je peux admirer tous les étages alpins qui se déploient face à moi, sur la pointe de Tierce, la montagne la plus triangulaire qu’il fut donné de voir.

Chaque année, en été, un miracle se produit au fond de la vallée incroyablement plate car les alluvions d’un ancien lac l’a rendu très fertile. Ici, pousse généreusement le meilleur foin de tout l’univers, des fleurs de toutes sortes, atteignant un mètre de hauteur. Les habitants en font du fourrage pour le bétail massé tout l’hiver dans les étables. C’est une symphonie prodigieuse de couleur et d’odeur qui orchestre la vie de la vallée : c’est aussi un travail éreintant consistant à couper, faire sécher et engranger les précieuses plantes concentrées de vie, pendant le court été.

Mon sentier m’amène à un massif de joubarbes agrippé à un rocher gris pâle piqueté de mousses brunes et de lichen gris foncé.. Les tiges bordeaux projettent des fleurs étoilées d’un rose vif et fuschia, jaillissant d’un coussin de bourgeons duveteux vert tendre et très décoratif. Plus bas, quelques pierres fendillées par le gèle, cohabitent avec du serpolet-thym mauve parfumé, accompagné de petites fleurs jaunes citron, délicate composition.

Je poursuit ma marche en traversant un jardin alpin ponctué de fiers chardons mauves, de trèfles et d’œillets roses guillerets, de fétus violacés pointus vibrant sous le vent, d’ail violet odorant, de clochettes bleues, timides et barbues, d’arnica jaune rayonnants et de thé suisse blanchâtre au feuillage dentelé vert foncé, très distingué.

Enfin, je pénètre dans un sous-bois en suivant un sentier abrupte mais bien tracé à travers les troncs de mélèzes torturés.

Les hautes herbes fines et tendres estompent le paysage. Dans le flou environnant, j’entrevoie une famille de lys Martagon dont la corolle mauve, épaisse et lourde, ploie vers le sol, à peine visible sous les ombrages mouvants. La rosée perle sur les pétales charnus tandis que les étamines oranges frissonnent dans la brise.

Quittant l’ombre pour la lumière, je traverse la prairie incontournable qui entoure le village de Bessans. Les maisons sont rassemblées avec humilité au pied de l’église Saint Jean-Baptiste surplombant le village, du haut d’un petit ravin, entre le torrent et le cimetière. Son clocher couronné de pics taillés dans la pierre calcaire a l’air sévère et solide. Les habitations se serrent pour laisser les prairies donner toute leur richesse. Leurs humbles façades sont aménagées de séchoir où le fumier, taillé en brique, fournira un combustible précieux en hiver, pour remplacer le bois si rare. La chapelle saint Antoine et d’autres plus modestes, sont décorées de scène bibliques colorées, qui ont résisté aux quatre cents dernières années. Les fresques se lisent telles une bande dessinée et la qualité artistique est remarquable, témoignant d’un passé resplendissant, faisant l’admiration des touristes, qui, pour la plupart demeurent très fidèle à cette vallée qui a su conserver son authenticité." (texte de Josette Bonnet)

Toutes les montagnes de Cathy...


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vendredi 1 octobre 2010

Dis-moi tout sur les animaux des montagnes...




Deux petites images parmi tant d’autres tirées de l’ouvrage sur les animaux de la montagne que j’ai réalisées cet été pour les éditions Circonflexe/Gamma Jeunesse – éditeur de livres de jeunesse. Mes petits loups, aiglons, oursons et marmottes attendent patiemment la sortie du livre en librairie ce mois-ci !

(Je suis actuellement en plein déménagement : je quitte La Rochelle pour Angoulême. Je reviendrai sur ce blog d’ici quelques jours… A très vite pour vous parler et vous montrer de nouveaux projets !)

Quelques montagnes...


Tryptique - Claire

Paysage de Norvège - Alice
Montagne d'émotions - Karine
Randonnée à Lanzarote - Manolo
Montagne - Mic

Montagne - Monique
Le concours reste encore ouvert jusqu'au 15 octobre 2010 avant minuit !!! Il est donc encore temps de m'envoyer vos dessins ou textes sur la montagne (cf message du 9 septembre dernier pour le détail du concours). L'important est de participer !!! Résultat du concours et récompenses pour tous après ce 15 octobre !